La couleur de notre ciel intérieur…
Nous vivons un quotidien où la météo n’est pas très stable. Quand je parle de météo, je parle de météo interne, celle de nos humeurs. Quel temps fait-il aujourd’hui ? Quelle est la couleur de notre ciel intérieur ? Avons-nous l’impression de subir cette météo plutôt que de la contrôler ? Et si nous pouvions devenir le Magicien du temps…
Avez-vous déjà été témoin d’un tour de magie ?
Enchanté de vous retrouver pour ce petit voyage que nous allons faire ensemble. Nous allons remonter le temps. Le remonter jusqu’à trouver un souvenir agréable de votre enfance… Celui où vous avez été le témoin d’un tour de magie… Prenez quelques instants pour cela. Si vous ne retrouvez pas un souvenir de cet ordre, imaginez-vous, vous glissez simplement dans le corps d’un enfant de 5,6 ans. Voyez à travers ses yeux et ressentez à travers son corps, la magie, opérer.
Vous êtes cet enfant… Les yeux grands ouverts, ébahis, d’une attention surdimensionnée sur ce qui se passe devant vous…
Waouh ! Un lapin qui sort d’un chapeau…
Waouh ! Une colombe qui disparait d’une cage…
Waouh ! La dame du magicien coupé en trois…
Waouh ! Elle disparait dans une boite et réapparait dans une autre…
Et les tours s’enchainent et s’enchainent, les uns après les autres, installant en vous un émotionnel d’émerveillement.
On a pratiquement tous été impressionnés d’un tour de magie dans notre vie, témoin de l’habileté d’une personne à transformer les choses. Les adultes diraient à créer de l’illusion. J’ai une bonne nouvelle nous concernant, voire une très bonne nouvelle. Nous avons tous cette capacité-là. C’est le fondement même de notre structure psychique, créer l’illusion (voir article).
C’est de cela que nous allons nous servir pour transformer notre ciel intérieur. Faire qu’un ciel obscurci, qui limite notre visibilité, s’éclaircisse pour laisser place à un ciel bleu, dégagé, ensoleillé… Et peut-être bronzer de l’intérieur.
Le magicien est en nous !
Pour accomplir ce tour, nous allons adapter un modèle issu des outils de la PNL, appelé « Détermination Clarification d’Objectif ». Il permet de souffler sur les nuages. Nous l’utiliserons dans un cadre unique, celui du traitement de l’émotionnel.
Pourquoi l’émotionnel ?
Pour la simple raison que c’est la solution ultime à toutes nos situations. C’est la seule sur laquelle on ait un pouvoir exclusif, inaliénable.
Quand il apparait ne plus y avoir de solutions à une situation, qu’un sentiment d’impuissance semble nous habiter, malgré tout, une sera toujours présente… L’émotionnel. C’est la clé des clés, celle que l’on devrait toujours utiliser en premier.
Si l’émotionnel était traité dès le départ, nos situations de vie seraient beaucoup moins compliquées, moins difficiles à vivre.
Souffler les nuages…
Ce modèle adapté, nous allons le découvrir ensemble pas à pas en l’exerçant. Pour cela il nous faut un peu de temps devant nous, 15 à 30 minutes, peut-être un peu moins, une feuille de papier et de quoi écrire… Voilà nous sommes prêts !
Il est constitué de deux parties, la première concerne la situation qui nous occupe, c’est le ciel plutôt couvert, nuageux et la deuxième concerne ce que l’on désire voir changer, ce vers quoi l’on veut tendre, c’est le ciel plutôt dégagé, clair, lumineux. Pour voir s’opérer la transformation, il suffit de suivre son questionnement.
Le magicien est en nous !
Parler de la couleur de notre ciel intérieur…
Un poids partagé est un poids moins lourd à porter.
Je vais vous demander de faire « comme si » dans ce qui va s’installer entre nous dans ce partage. Oui bien évidemment, je ne suis pas là physiquement. Donc oui, vous êtes seul assis là où vous êtes assis. Mais l’idée est, malgré tout, de m’imaginer là présent physiquement à vos côtés. La structure des questions ci-après va favoriser cela.
Pensez à un enfant qui joue, laissant libre cours à sa capacité créatrice, se créant tout un univers en pensée, mélangeant réalité et imaginaire. Tout en étant acteur de cela. Son cerveau jusqu’à un certain point ne fait pas la différence entre ce qu’il vit réellement et ce qu’il imagine. C’est pour cette raison qu’il vit les choses si intensément. Nous-mêmes vivions intensément nos jeux quand nous avions son âge. Ce petit « nous » d’hier, est toujours là aujourd’hui à l’intérieur. Adulte, on a tendance à l’oublier, à fermer la porte pour ne pas qu’il sorte. Là, je vous demande d’ouvrir cette porte, de le laisser venir à vous pour lui laisser, exprimer, ses facultés extraordinaires à jouer en faisant « comme si ».
Pourquoi faire « comme si » ?
Parce que, « comme si = c’est ».
Pour le cerveau, c’est une de ses lois.
Oui, vous êtes seul pour faire ce travail et en même temps du point de vue de votre cerveau si vous jouez au jeu de l’échange avec moi, vous ne l’êtes plus. C’est l’illusion pure. Le cerveau y croit. Comme s’il existait une autre réalité.
2 manières de procéder, au choix.
La première est vraiment la plus appropriée, car elle intègre l’acte d’écrire. Le fait d’écrire permet de fixer à l’extérieur ce qui nous occupe à l’intérieur. C’est comme si c’était partagé. Et ce qui est partagé est moins lourd à porter. On fera un lien également dans cet acte d’écriture avec le pouvoir de votre autre main, celle qui n’a pas l’habitude d’écrire (voir l’article ici), une autre technique qui favorise l’émergence du beau temps.
Maintenant, vous pouvez commencer par la deuxième pour vous familiariser avec cette manière de faire. Mais je vous invite vraiment à revenir sur la première.
Première façon de procéder
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Lisez les questions si possible à haute voix, entendez-les comme si je vous parlais.
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Écrivez les réponses de chaque question tout en les exprimant toujours à haute voix, comme si vous me répondiez, comme si vous me parliez.
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Relisez chaque réponse écrite à voix haute à la 2e personne du pluriel, et entendez ce que vous dites comme si c’était moi qui vous parlais.
Deuxième façon de procéder
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Lisez les questions si possible à voix haute, entendez-les comme si je vous parlais.
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Répondez simplement à voix haute aux questions, comme si vous me parliez.
Alors, commençons à jouer
Créons cette intimité relationnelle pour avancer ensemble. Faisons comme si nous étions l’un à côté de l’autre. Je suis celui qui vous accompagne, qui vous écoute, vous invites à parler, à ressentir. On y va…
Prenez quelques instants et pensez à une situation où vous désirez voir le temps se changer.
De quoi s’agit-il ?
Décrivez en quelques mots la situation à laquelle vous pensez.
Quand vous pensez à cela, c’est quoi le ressenti présent en vous ?
Concentrez-vous pour identifier ce que vous ressentez à l’intérieur de vous en pensant à cette situation. Accueillez toute émotion. Tout ce qui a besoin de se dire émotionnellement.
Cela se manifeste comment à l’intérieur de vous ?
Décrivez et localisez les effets de cette émotion
C’est comment ? Désagréable, difficile, douloureux, affreux ?
Observez la tonalité de ce qui est là.
S’il y avait une image pour décrire ce que vous ressentez, ce serait quelle image ? Ce serait comme si quoi ?
Vous pouvez fermer les yeux et laisser venir une représentation qui décrive la sensation ressentie. Décrivez cette image.
Qu’est-ce ça fait, qu’est-ce qu’on ressent quant au contact de cette représentation, cette image ?
Prenez quelques instants pour rester avec ce qui est là.
… Et aller vers un ciel dégagé, clair, plus lumineux
Qu’est-ce que vous voulez voir changer ?
Comment, émotionnellement, voulez-vous vivre cette situation ? L’idéal émotionnel serait quoi ?
Dans quel état émotionnel voulez-vous être quand vous pensez à cette situation ? Quand je pense à cette situation,
je veux … (émotion)…
Observez la formulation de ce désir. Assurez-vous qu’elle soit affirmative.
Pourquoi cela ?
Afin de générer l’image de ce que vous désirez vraiment. Deux choses à savoir sur le cerveau, il fonctionne en image et ne comprend pas la négation. Une phrase structurée sous la forme négative, type « je ne veux pas ceci ou cela », génère l’image au cerveau de ce que la phrase dit ne pas vouloir. Si l’on vous dit « ne pensez pas à votre voiture », l’image générée dans votre cerveau est l’image de votre voiture, vous obtenez donc, ce que vous ne voulez pas. Le cerveau se mobilise en fonction des images qui y sont générées. Pour lui symboliquement, le, « je ne veux pas, » est « un pas vers le vœu ».
Nous déterminons rarement ce que nous désirons. Nous sommes beaucoup plus dans la formulation, de ce que nous ne voulons pas. Notre vie en est le reflet.
Si vous formulez un désir avec une forme négative, ayez le réflexe d’en trouver le pendant affirmatif. Vous pouvez le faire de cette manière :
“Je ne veux plus être tendu. OK, si je ne veux plus être tendu… Qu’est-ce que je veux à la place ? Je veux être détendu”.
Bon, c’est un exemple basic, mais le principe est là. Il doit y avoir un ressenti positif à la simple formulation du désir.
En lien avec la clé des clés
Ayez la conscience que ce désir ne dépend que de vous et de personne d’autre. Il n’y a que vous qui puissiez influencer vos émotions, qui puissiez changer la météo (art. à venir). Le magicien est en vous !
Pensez à une situation de votre vie où vous avez vécu cette émotion. Immergez-vous avec tous vos sens dans ce souvenir retrouvé. Allez-y, maintenant, prenez ce bain et contactez-là.
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En quoi est-ce important pour vous de la vivre ? S’il y a plusieurs propositions, retenez en une, celle qui vous parle le plus.
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Sur celle que vous avez retenue, qu’est-ce qu’elle vous apporte et qui est encore plus important pour vous ?
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En quoi sa présence change votre rapport aux autres ?
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Y a-t-il un inconvénient, pour vous, à la vivre ?
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Y a-t-il un inconvénient pour les autres à ce que vous la viviez ?
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Le fait de vouloir la vivre est-il réaliste ? Réalisable ?
Quel sera le premier petit indice qui vous montrera que ça y est, que c’est en place, que vous vivez ce que vous avez désiré ?
Plan d’action
Imaginez le futur avec cette émotion, ce sentiment, bien présent en vous et notez tout ce que vous avez fait pour que ce soit là. Quelles sont toutes les étapes qui vous ont permis de l’installer pour la vivre ?
Un exemple :
Je vis une situation relationnelle où j’ai de l’anxiété. En appliquant ce processus, au moment d’arriver à la formulation de ce que je désire voir changer, je l’énonce de cette manière:
”Je veux me sentir serein quand je suis avec cette personne.”
L’émotion recherchée est la sérénité. Suivant le protocole, à cette étape, je m’imagine dans un futur, au contact de cette personne tout en me sentant en parfaite sérénité.
Ensuite je cherche à savoir, en hypothéquant, ce que j’ai pu faire pour en arriver à ce résultat. J’identifie et liste toutes les démarches concrètes que j’ai mises en place.
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J’ai pris le temps d’appliquer ce protocole pour balayer les nuages.
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Je me suis mis à la pratique quotidienne de la cohérence cardiaque (art. à venir).
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J’ai compris ce qui me créait de l’anxiété au contact de cette personne.
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Pendant un certain temps, j’ai écrit avec mon autre main (art.ici)
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J’ai combiné ces différentes techniques entre elles.
Répondez maintenant aux 3 questions suivantes pour chacune des réponses obtenues précédemment et établissez un plan d’action.
1- Que dois-je faire ? Pour…
Ex. : Pour appliquer ce protocole.
2- Qu’est-ce qui m’arrête aujourd’hui ?
Ex. : Je n’ai pas trop de temps.
3- Comment puis-je dépasser ce qui m’arrête aujourd’hui ?
Ex. : Faire une liste de mes priorités. Déterminer le temps nécessaire…
Si, vous ne trouvez pas de solution concrète, appliquez ce même protocole sur votre émotionnel du fait de ne pas pouvoir dépasser ce qui vous arrête.
Observez la couleur de votre ciel intérieur
Comment vous sentez-vous, là maintenant, en repensant à la situation où le temps était nuageux ? De quelle couleur est votre ciel intérieur ? Est-ce que vous percevez des solutions de ce que vous avez à faire pour changer votre météo interne ?
Votre cerveau suivra la direction que vous lui donnerez. Si vous ne lui en donnez pas, il en prendra une malgré vous. Tant qu’il sera vivant, il en sera ainsi. Le choix de notre météo intérieur nous appartient.
Le magicien est en nous !
Amusez-vous dans votre quotidien, régulièrement, de façon simple, à identifier ce que vous ressentez. C’est une des habitudes conseillées par Daniel Goleman auteur du livre “L’intelligence émotionnelle” (Art. à venir). Je l’ai inséré dans le RPE, “Des petits temps de 2 secondes au quotidien qui changent la vie” (Art. à venir).
Un peu de temps,
Sans trop de temps,
Sur votre temps…
Osez être bien autrement !
Alors comment tout cela s’est passé ? Vous pouvez laisser vos commentaires dans l’espace approprié ci-dessous.
A très vite,